le travail, c’est devenir soi

le travail, c’est devenir soi

C’est au grec que l’on retourne lorsque nous sommes las de l’imprécision, de la confusion et de notre époque.

… estimait Virginia Woolf. Elle n’avait pas tort : les Grecs avaient, entre autres, le goût du mot juste. L’amour ? Un seul terme ne leur suffisait pas. Alors, ils en ont inventé plusieurs dont 4 nous parlent encore : Eros (la passion), Storgê (l’amour familial), Philia (l’amitié) et Agapè (l’amour désintéressé). Le temps ? Un seul mot pour l’appréhender ? Mais vous n’y pensez pas ! Du coup on y va pour Kairos (l’occasion), Chronos (la durée) et Aiôn (la destinée).

Rien de tel pour le travail. Sans doute les esclaves qui les « assistaient » ne les ont-ils pas réellement incité à étudier la question. C’est dommage. Car il y a, dans le travail, plusieurs catégories qui se superposent, se mélangent ou s’ignorent c’est selon. Envisageons-en trois.

D’abord, le « job » alimentaire : on le subit mais il nous fait vivre. Comme on n’en attend rien, il ne nous donne rien sinon un salaire. C’est peu mais ça peut être beaucoup parfois.

A son exact opposé, il y a la vocation : on la vit plus qu’elle ne fait vivre, elle porte et elle exalte. Le salaire importe alors moins que l’œuvre qu’on construit et le sens qu’on y trouve.

Il y a enfin le travail qui jette un pont entre les deux : on ne l’a pas forcément choisi (la destinée peut y présider) mais on s’y investit et il nous rend ce que nous lui donnons. Au bout, à côté d’un salaire, il y a le progrès, il y a le développement, il y a parfois le plaisir – il y a en somme la réalisation de soi.

 

recruter, c’est sentimental

recruter, c’est sentimental

Lord Mountbatten s’en amusait : « Je vote travailliste mais mon valet de chambre vote conservateur. » Derrière la boutade, se cache une vérité de fond : le vote reste une affaire de sentiment. De fait, qui étudie le programme des candidats qui se présentent à une élection ? Qui possède les connaissances nécessaires, en sciences politiques, en droit ou en économie, pour choisir en connaissance de cause ? Peu d’entre nous. Pourquoi en va-t-il ainsi ? Parce que nous ne votons pas en fonction de ce que nous pensons : nous votons en fonction de ce que nous ressentons.

Le recrutement procède à l’identique : recruter est – et reste – un acte sentimental. Nombreux sont les recruteurs qui connaissent leurs propres biais, les chausse-trappes dans lesquels ils ont l’habitude de tomber, la manière (aussi) de les éviter : par exemple, en procédant à un assessment-center, qui va aligner les compétences souhaitées sur des comportements observables et observés. Mais ils n’en ont cure. Ils préfèrent recruter en fonction de ce qu’ils ressentent – et donc de leurs sentiments

Est-ce par mimétisme ? Toujours est-il que les sentiments guident aussi les candidat(e)s. Etre recruté est – et reste – un acte sentimental. Un recruteur est toujours surpris de rencontrer des candidats qui ont peu ou mal préparé leur entretien, qui s’engagent chez un employeur parce qu’ils « le sentent » ou parce qu’ils ont eu « un bon feeling avec l’équipe »… Blaise Pascal, qui est mort il y a près de 400 ans, nous avait pourtant prévenus : «  Rien n’est plus important que le choix d’un métier mais souvent le hasard en dispose. »

Lutter contre l’émotion – et le hasard – n’est pas toujours recommandé. Ajouter la raison à l’émotion – ou au hasard – est en revanche toujours recommandable. Foi d’haxio !

première matinale thématique d’haxio à lyon

première matinale thématique d’haxio à lyon

  C’est le premier petit déjeuner organisé par haxio. Nous sommes à Lyon un vendredi de mai, un matin de grand soleil. Le thème ? Les angles morts du recrutement. A l’écran, une photo : un homme et une femme enlacés. C’est tout ? Non, en regardant attentivement, une autre réalité apparaît, qui se superpose à notre première impression et s’y substitue bientôt en totalité. L’enjeu est là : dans un recrutement, à quoi se fier ? A notre première impression, à nos émotions, à notre raison ?

Alexandra Apostolescu, coach et psychologue, directrice de pôle Talent Management au sein d’haxio, récapitule les erreurs et biais qui nous empêchent de voir ce que nous voyons : effets de halo, de Rosenthal, de contrastes ; tendances à généraliser ou à se projeter : la liste n’est pas exhaustive…

On songe à Charles Péguy : « Il faut toujours dire ce que l’on voit. Il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit. » Que voit-on ? Tout est là. Le meilleur antidote à l’erreur de recrutement reste, selon Alexandra Apostolescu, l’assessment center – ou comment des comportements observables et observés, donc vus, traduisent des compétences recherchées et objectivées.

En appui, on assiste à un exercice en direct avec Frédéric Schwenck, directeur d’haxio Grand Sud en guest star: c’est bluffant. Pour autant, et c’est la conclusion à laquelle Alexandra Apostolescu nous amène, tout recrutement, à l’instar de toute décision, demeure une affaire d’émotion.
Reste dès lors à déterminer la part de raison que chacun voudra y introduire…

la valeur n’a pas de prix

la valeur n’a pas de prix

haxio est jeune mais date de la plus haute antiquité.

haxio vient du grec axia, qui veut dire valeur.
Valeur est un mot beau et étrange. On l’emploie beaucoup, souvent en l’air, parce qu’il sonne bien. Il s’amuse avec les deux verbes auxiliaires, avoir et être, pour mieux tromper son monde.  Il y a ce qui a une valeur (et qui a un prix) et ce qui est une valeur (et qui n’a pas de prix).

Une valeur vaut quelque chose parce qu’elle est désirée, ou désirable, à un moment donné.

Le marché de la chasse de têtes est un marché du désir.
Il est par nature changeant, volatile, parfois irrationnel. Des entreprises désirent des individus – l’inverse vaut tout autant. Elles les valorisent à travers un salaire et des avantages en fonction de leurs besoins du moment. Des diplômes seront « valorisés » plus que d’autres ; des métiers et des filières ; des parcours à l’étranger, dans une business unit ou au sein de groupes à la réputation établie.

« Je suis désiré, donc je vaux plus. Si j’ai un prix moindre, suis-je moins désiré ? vaux-je moins ? » Dans l’actualité récente, on a vu des PDG estimer qu’ils valaient plus que ce qu’on leur donnait. D’autres ont demandé à ce qu’on leur donne moins que ce qu’on leur proposait. On s’y perd : qui est le plus désiré et qui vaut mieux ?
Retenons l’essentiel : comme une valeur, un individu a un prix mais pas forcément de prix.

C’est pourquoi chez haxio qui évalue, conseille, recrute et développe des individus. on attache plus de valeur à la valeur des individus, qu’on évalue, qu’à leur prix, qui évoluera.